13 mai 2012

SAN SALVADOR




Quand on se rend compte que nous avons rendez vous chez nos amis du san salvador vendredi, on est déjà jeudi. Trop tard pour revenir sur nos pas et repartir à Managua. Alors on décide de prendre l'option chicken bus pour esteli. Peut etre qu'on trouvera un bus direct pour san salvador là bas... Mais on aura pas cette chance. Il nous a fallut prendre un autre bus puis 3 taxis pour enfin arriver à la frontière avec le Honduras. On nous indique qu'il y a un minibus qui permet de nous rendre dans la prochaine grande ville du honduras sur la panaméricaine, mais il faut attendre que ce bus soit plein. Il faudra 1 heure pour que le chauffeur sur-remplisse ce mini bus bien inconfortable.

 Bien des heures plus tard et bien des bus plus tard, nous voici à la frontière avec le salvador. Il est 18h30, part chance on trouve un "chicken bus" (donc pas confortable), pour nous emmener direct à el salvador (capitale du pays), où nos amis nous attendent. On nous dit qu'on devrait être arrivés pour 21h, juste le temps de prendre un taxi et on sera chez Timo et Liliane. Mais ce joli plan ne tiendra pas la route, à peine sommes nous partis que nous sommes déjà arrêtés pour subir un contrôle anti drogue. Tous les passagers descendent et les baggages sont déchargés sur le quais. On nous demande de rester debout derrière nos baggages pendant qu'un berger allemand pas très motivé renifle nos petites affaires. Il nous reniflera ensuite les pieds, entre autre, puis devra inspecter le bus entièrement. Pas de dealers dans le bus, on repart.


On arrivera vers 23heures, creuvés. Et comme c'est la ville la plus dangereuse de toute l'amérique centrale, on nous dépose devant la porte d'un hôtel en nous conseillant vivement de ne pas en chercher un autre à cette heure-ci. Allez une chambre à 20$, cette journée commence à couter cher!! Bon on passe une excellente nuit dans un lit bien confortable.




 Le lendemain on se met en quête de notre petit déj, on trouve des milk shake pas chers du tout, on en prend un chacun, sans savoir que ça représente 1 litre de licuado chacun. Whaouh ça cale ! Laurent décide de se faire couper les cheveux dans un salon pour homme, tenu par des hommes. Le résultat est très réussi, il est beau goss, comme d'habitude vous me direz. Et ça lui a couté 2 euro.
Les gens sont sympas ici, ils nous sourient, on a du mal à croire que chaque jour 10 personnes sont assassinées.

En route pour prendre le taxi pour rejoindre Timo et Liliane, une alléchante odeur nous appelle. On nous apprend que ces galettes rondes fourrées à la purée de haricots rouge, fromage et viande hachée, sont des pupusas. 1 euro les  4, on est fans dès la première bouchée.

Quand on est enfin en bas de la résidence où vit la petite famille, nous sommes très surpris des conditions de sécurité, un homme avec une mitraillette en bandelière arrête la voiture. Il demande au chauffeur de lui remettre sa pièce d'identité en échange d'un laisser passer. Et on apprendra par la suite que toutes les résidences sont comme ça.
La maison de la Timo et Liliane est très accueillante, confortable et cosy. On prendra vite nos marques y compris dans la cuisine où on concoctera de bons petits plats pour remercier nos amis pour toute leur gentillesse.




















Dès que Timo  est en week end ils nous emmènent découvrir le pays, qui ne manque pas de charme. Tout d'abord le lac coatepeque, puis la jardin botanique ainsi que la piscine d'eau douce (dont on a oublié le nom), le quartier de santa tecla et la côte.Notez que même à la piscine les militaires sont là à surveiller, ceci dit ils ne sont pas en maillot!!
















Sinon le rythme de la semaine est calé sur les enfants qui terminent les cours  vers midi, ensuite on passe pas mal de temps à les occuper, surtout Laurent qui me semble avoir un certain don pour ça (à suivre) ;-)
Timo et Liliane nous présentent également leurs amis salvadoriens, notamment les Charcons et kike. Kike nous fera le plaisir de nous emmener au zunte (une plage). On y découvrira la beauté de la côte du san salvador et la force des vagues de cet océan. Deux heures de body board, nous permettront de nous dépenser un peu durant cette semaine de farniente. lol



Les Charcons quant à eux nous ont invités à faire la fête chez eux, à la mode de chez eux ! Ils savent recevoir, barbecue, boissons et musique à volonté. On passera une très bonne soirée en leur compagnie et celle des invités, parmis eux kike et sa femme charlotte (qui nous a gentiment invitée à venir chez elle à Tikal au guatemala), donc dans un prochain épisode on vous reparlera de Charlotte. Notez bien ce nom.



Le lendemain de cette fête on retrouvera les Charcons lorsque nous iront à la plage avec toute la petite famille, masseo, nyanca, liliane et timo. On prendra le déjeuner dans un restaurant sur pilotis au milieu de l'eau. Ensuite on nous emmene dans un hotel au bord de la plage, accès payant. Eh oui l'insécurité force les habitants à payer pour pouvoir profiter d'un peu de sérénité et de sécurité.


On a tellement été gardés à l'abris de cette réalité, qu'elle nous parait lointaine, on a du mal à le croire. Du coup je profite d'un cours de cuisine avec Flor (la femme de ménage de la maison), pour lui demander comment elle vit tout ça. Elle  me répond en me racontant une histoire. Un jour elle venait de coucher sa fille de 2 ans quand un homme à fait irruption chez elle, un membre des maras (gangs), poursuivi par la police. Il lui dit que si elle ne veut pas de problème pour elle et sa fille elle devra prétendre lorsque la police viendra frapper chez elle, qu'il est un cousin venu voir la petite. Elle s'executera, elle n'a aucun autre choix. Aujourd'hui elle construit avec son mari une maison dans un coin plus calme.

Nous avons passé une semaine bien agréable chez Timo et Liliane mais il est temps pour nous de reprendre la route, pour le guatemala. On gardera d'excellents souvenirs, les petits concerts de masseo et nayanca dans l'amphithéatre, la discothèque organisée dans le salon un soir, les cours d'allemand. Encore merci à eux. Ils vont nous manquer.




On boucle les sacs à dos et nous voilà de nouveau sur la route. Direction Antigua au Guatemala. Bye bye el salvador. Les pupusas vont nous manquer, même si on a appris à les faire nous mêmes ce ne sera pas pareil.




























































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