3 août 2012







Commençons par vous expliquer notre voyage cancun/la havanne.

Une petite recherche sur internet nous permet de trouver un bateau croisiere parcourant le monde installé dan les caraïbes pour quelques semaines et propose online le trajet à 67€ en pension complète et ce sur 24h. On saute sur l'affaire, on commence à remplir le formulaire et pour la dernière étape, le paiement, pas moyen de le faire online mais seulement par téléphone. Rentrer les numéros de la carte bancaire, je sais faire mais téléphoner (de plus en espagnol) c'est le job d' Elo... Elle apprend rapidement que le prix n'incluait pas les taxes portuaires ainsi que le visa. Ce qui nous remet le tout à 200$ US. A quelques pesos près le prix de l'avion mais l'option "croisière s'amuse" nous plait plus, alors on continue, problème il faut se déplacer à l'agence  de Cancun pour effectuer le paiement( 1h de bus depuis playa del carmen) c'est là qu'on comprend que l'on a affaire à une agence de voyage qui vend les billets pour le bateau et non pas le propriétaire du bateau lui même(comme le avions en fait, et oui ça parrait logique mais on y avait pas pensé) .
 Alors pour éviter une heure de bus ,nous voilà dans les rues de Playa démarchant  les agences de voyages. Résultat, on trouve enfin UNE agence susceptible de nous vendre la croisière, les autres nous disent qu'il n y a pas de croisière...Bref, on paie, on nous imprime un reçu et voilà, on va la faire cette croisière!
Alors qu'on repasse à l'agence leur apporter la copie de notre billet de sortie de Cuba, la femme de l'agence nous annonce que pour faute de reservation en nombre suffisant, le départ est annulé!! Normal vu qu'aucune agence ne connaissait le bateau!!

 Au même moment il y avait aussi ce mexicain rencontré dans notre hotel qui nous propose de passer des fringues à Cuba et de nous payer le billet d'avion. Avec l'embargo les cubains ont beaucoup de mal a se procurer des vêtements et ce sont des gens comme nous qui remplissent leur valises de sous-vêtements et de mini shorts sexy qui font que les cubaines sont au top de la mode et "calientes"... On connait pas bien le gars qui semble s'en mettre plein le pif et qui aurait très bien pu cacher des drogues dans les doublures des vêtements, alors on décline gentiment son offre et on achète nos billets sur le bon vieil opodo.

Entre temps nous ont rejoint nos potes adrien, morgan, Philippe, kim et bibiana, non peut-etre!!!(petit clin d'oeil à ceux qui ont vu le film "il etait une fois, une fois" bibiana est belge).
On se fait une grosse soirée rhum/biere et oui quand on est ...belge, on est ...belge, et on boit de la biere, et on fini au Coco bongo club. LA boite cabaret du Mexique, connue mondialement au Mexique!

Si tu vas a playa del carmen c'est un must te diront les gens là bas, mais un must qui coute 50 $US quand même, et bien nous, tout bourrés qu'on est, on passe devant et le mec de la sécurité nous choppe et nous met un bracelet autour du poignet, entrée gratuite pour tout le groupe, youhou! Et on en a eu pour notre argent, des shows comme à Las Vegas, Madonna, Mickael Jackson, the Mask et même Spiderman dans une arenne ambiance club assurée! Enorme!

On prépare nos valises et en avant Cuba! On remercie en passant Quentin avec qui on a plongé en Thailande qu'on a recroisé à Playa, le monde est petit, et qui nous a hebergé pour notre derniere nuit afin de fuir notre hotel qui s'est avéré être un hotel de passe. En fait on s'en est rendu compte lorsque Philippe et kim nous ont quitté, on a voulu négocier la grande chambre que l'on partagé tout les 4 pour la garder seulement Elo et moi et éviter de changer de chambre, et bien le patron a refusé en nous expliquant qu'il pouvait louer cette chambre plusieurs fois dans la nuit et par ce fait gagner beaucoup d'argent. Ceci explique celà, je me rappelle un soir qu'on rentrait de club croiser un touriste sortir de l'hotel avec un travelo...

Nous voilà dans l'aéroport attendant notre avion qui aura (seulement) 3 petites heures de retard, les joies du lowcost. On laisse les gens pressés rentrer dans l'avion( entre parenthèse je n'ai jamais compris pourquoi les gens se bousculent pour rentrer dans l'avion alors qu'un n° de siege est inscrit sur nos tickets...) et surprise on a été surclassés!!! Bon le vol n'a duré qu'1h30 mais on a quand eu droit à une petite collation... A l'arrivée on échange notre monnaie en CUC et en pesos cubanos. Ouais, à Cuba il y a deux monnaies. Une pour les locaux et une pour les touristes.


C'est toujours difficile de s'adapter à une nouvelle monnaie quand on débarque dans un nouveau pays mais là c'est deux fois plus dur car on ne sait jamais si on nous parle du peso cubano ou du peso convertible et ça change TOUT! En effet  1CUC (ou peso convertible)=25pesos cubanos soit 1$US et donc 1 peso cubano ça vaut 0,04 centimes de dollar autant dire rien!!! de quoi bien marquer la différence entre locaux et touristes mais ça on va vous l'expliquer au fur et à mesure. Le change fait on monte dans un taxi, première arnaque, on paie 25CUC ainsi que 2 autres allemands partageant la course avec nous, pour nous emmener dans le centre de la Havane. Je disais 1ere arnaque car, déjà le bon prix aurait été de 20CUC pour tout le monde, pas 50, et en plus il ne s'agissait pas d'un taxi de l'état, donc illégal! Le chauffeur à négocié un truc avec un policier avant de partir mais à ce moment là, on ne savait pas encore qu'il était illégal et on est partis avec lui et ça a été l'aventure.
Il qui disait avoir 17 ans d'expérience, n'arrivait pas à tenir sa droite, à un moment il fait même tomber ses lunettes et se penche quelques secondes pour les rattraper, on s'est limite retrouvés dans le fossé de gauche. Je me suis même proposé de conduire, mais bon vous auriez vu l'épave... Il depose les allemands à l'hotel qui ont cru à la 2eme arnaque qui consiste à faire croire aux touristes que les 2 premières nuits passées à Cuba doivent se faire obligatoirement à l'hotel. C'est complètement inventé par les hôtels de cuba pour s'assurer de louer leurs chambres hors de prix au moins deux nuits.

A cuba il existe 2 types d'hébergement; les hotels(chers mais très bon services) et les casas particulares(chambres chez l'habitant, beaucoup moins cheres mais bon services). On aime le contact avec les gens et on a pas beaucoup d'argent, nous choisiront donc une casa particular, qu'elodie a reservé depuis le mexique par telephone car ici pas d'internet!!! Ou presque, seuls les grands hotels propose ce service TRES cher et d'une lenteur...

 Mariluz nous accueille dans sa casa, simple mais propre. Alors que son fils, le regard plein de rhum, commence a remplir le registre, elle nous accompagne à la chambre. 2 lits, 1 frigo, la télé, la clim et la salle de bain dans la chambre, le luxe quoi et ça pour la modique somme de 20 CUC (20 $), petit dej inclus. Bon il ya encore quelques mois ce prix nous aurait fait sauter au plafond, mais faut revenir à la douce réalité. Et pour excuser ces tarifs qui pourraient sembler halucinants on doit vous dire que les salaires cubains ne depassent pas 20$US/mois, et il faut savoir qu'un tenant de casa particular paie à son gouvernement 150 CUC par mois peu importe s'il a fait du chiffre...

Bon c'est pas tout ça mais il est 23h et on a toujours pas mangé (je sens qu'on frole la crise de nerf chez Elo si on ne trouve pas vite quelque chose à se mettre sous la dent). On s'installe  donc  dans notre chambre et on file en ville pour manger un bout. Les restos sont fermés mais de la musique sort d'un  boui boui, genre kebab, un "paladar" ,un resto de rue. Au mur la carte, un grand panneau de bois où s'enfilent des lamelles sur lesquelles sont inscrits les plats. Pas mal de choix, des prix en pesos cubanos imbatables (1 à 2 $ un plat). Au fur et à mesure de l'épuisement d'un plat, ils retirent la lamelle de bois  le concernant. Elodie prend un "cerdo imperial" (il s'agit d'un cordon bleu mais avec du cochon à la place du poulet) accompagné d'un riz frit mélangé avec des haricots rouges et une petite salade et moi un "bistec de cerdo" (du porc façon bifteack avec des oignons) avec le même accompagnement + 2 jus de mangue frais, le tout pour moins de 3€. Notre courbe de moral remonte à pic!!! Et c'était super bon!!!


Le lendemain matin,  on se levera très tôt, vers 11h30!  et apres un copieux petit dejeuner, nous partons à la découverte de la belle capitale à pied. A peine 300m et on se fait attraper le long du malecon par un groupe de troubadours qui nous fait danser un à un et qui nous demandera une petite compensation financière afin de renouveler le contenu de leurs bouteilles de rhum qui les rendent si joyeux... On continue vers la vieille ville, on suit l'itinéraire type du lonely planet, les batiments sont magnifiques, l'ambiance est paisible, des musiciens jouent dans les rues, sans parler de ces vieilles voitures toutes droit sorties des années 50, desquelles sortent des personnes blanches, noires, metisses fumant pour certaines de gros cigarres, cubains biensûr, les meilleurs au monde disent-ils. Un décor qui nous fait penser un instant que le temps s'est arreté... si ce n'était l'incéssant racollage des marchands de rues et des rabatteurs des restaurants, cette journée était parfaite...

 Un peu plus tard dans l'après midi,le ptit dej loin derrière, on a un petit creux et on décide alors de se mettre en quête d'un casse croûte. Oui en vacances c'est ton estomac qui rythme ta journée, pour le meilleur comme pour le pire. Dans ce quartier très touristique, rien ne nous est abordable, seulement des resto avec menu en CUC en dollars donc! Nous descendons quelques rues et tombons sur un paladar proposant des sandwichs à l'omelette et d'autres aux bistec et papas fritas à 5 et 10 pesos(0,15 et 0,30€). La fille nous demande si on préfère du "pan duro" ou pan suave", literallement du pain dur ou mou, difficile de choisir, on demande à voir la différence et on prend celui qui ressemble le plus à notre bonne vieille baguette, soit le "duro". Mauvais choix! En bref, il est tellement dur que c'est celui qu'on reserve pour les pigeons dans les parcs... mais intéressant pour moi qui étant gamin mangeait toujours du pain congelé avec mon frère en rentrant de l'école quand il n'y avait plus de camembert au frigo...



Sur le retour, un gentille jeune fille marchant dans la même direction se met à discuter avec nous. Elle nous annonce que ce weekend il y a un festival de salsa dans le quartier chinois, on a un peu de temps et elle se propose de nous y emmener. On arrive au bar en question, il y a de la musique salsa à la télé mais pas encore de danceur, elle nous conseille de gouter la spécialité nationale, le Mojito, on le connait bien celui-là mais peut-être nous a t-on trompé jusqu'alors, donc on est partants. Bon, à l'annonce du prix(4,5CUC) et sachant qu'il etait bienvenu d'inviter notre nouvelle amie, on est revenu sur notre décision et on a finalement bu une biere à 2CUC quand même. Elle  a discuté un peu avec nous, elle est très évasive sur son activité, elle dit être en prison car elle ne travaillait pas, le gouvernement lui a alors trouvé un travail forcé, peut-être pour éviter de se prostituer, je dois dire qu'on a pas tout compris, elle met fin à cette conversation et nous dit qu'elle aimerait beaucoup qu'on lui achète du lait vitaminé pour son enfant. On lui a déjà offert un verre et on a pas pour habitude de céder au chantage affectif, on fait semblant de pas comprendre et oui la barrière de la langue parfois ça a du bon. Et après tout on est français donc nous sommes nuls en langues. Véxée, elle a pris sa canette et n'est pas restée une minute de plus. On a donc compris la nouvelle arnaque!

On rentre à la casa et on essaie d'en apprendre un peu plus sur la vie cubaine. Mariluz a un espagnol qui m'est impossible de comprendre, je fait un effort les 3 premieres minutes puis abandonne et me repose sur ma jolie professeur et traductrice elodie. En bref, elle se plaint beaucoup mais elle est très gentille et nous informe des arnaques nationales.

Voici nos nouvelles règles :
- Eviter de parler aux gens dans la rue car ils sont très rusés et pour les touristes non avertis, il est façile de tomber dans le panneau.
- Ne pas changer l'argent dans la rue car ce sera de la fausse monnaie, pareil pour les cigarres si on ne veut pas fumer des feuilles de bananier.

 Elle nous annonce également que les filles ne nous parleront pas car après coups ,elle devront se justifier auprès de la police(et la police est partout, en uniforme et en civile) et prouver qu'elles ne sont pas prostituées. Pour ceux qui se demandent comment font les cubains pour sortir avec des touristes, et bien au début il devront se cacher, chaque nuit passée ensemble devra se faire en casa particular pour touriste (il est illégal à cuba d'heberger un étranger) ils devront se déclarer tout les 2 sur le registre et au bout d'un certain temps ils pourront ainsi justifier auprès de la police d'une relation de longue durée grâce aux registres des casas, la galère quoi! Merci qui? Merci Fidèle...

 On a vite fait le tour de La Havane et on a vite assez des tentatives d'arnaques journalières, alors on part pour la province du tabac : Pinar del rio. On s'éjournera à Vinales, Mariluz  a un contact sur place qui a une casa particular, elle demande donc a Teresa de venir nous chercher à la sortie du bus.


VINALES:

Comme prévu on nous attend avec une pancarte portant nos noms (non sans fautes d'orthographe). A notre arrivée dans la casa loin du centre ville, on et assez déçus par la chambre : elle sent l'humidité, et n'est pas du tout accueillante, pour un tel prix on aurait aussi aimé avoir une salle de bain  privée mais là on doit partager (avant on était pas regardants sur le confort mais on payait moins cher et on a repéré en descendant du bus des patrons de casa avec des pancartes montrant de belles photos de chambres confortables pour 15 CUC...). Teresa sent qu'on est pas emballés et nous promet de nous changer de chambre le lendemain, une mieux ...Mais elle sait qu'on va pas rester alors quand Mariluz appelle pour savoir si on et bien arrivés elle ment et dit que non! Eh oui quand des casas envoient des clients à leurs homologues, ceux ci doivent verser une commission sur les nuits du touriste. Là Teresa a menti a Mariluz pour ne pas payer cette commission sans penser que nous repasserions chez Mariluz pour repartir, et inévitablement on a fait la boulette car elle nous a tout de suite demandé pourquoi nous ne sommes pas allés chez cette dame! Teresa a du passer un sale quart d'heure au téléphone...

Pour nous c'est sur on doit changer de chambre l'humidité a imprégnée nos sacs et ça pue! On nous emmène chez El rubio, où nous avons passés trois nuits très agréables. Lui et sa femme ont compris que notre budget ne nous permettait pas de manger chaque soir  un diner digne du resto pour 7/8 CUC ou $ chacun. Du coup ils nous ont proposé de cuisiner plus léger, on mange ce que l'on veut et on leur donne le montant que l'on veut. Enfin des personnes qui ont compris les touristes.

Après une balade sous la pluie et le pieds dans la boue autour du village, Rubio nous conseille de louer un scoot pour nous rendre à la plage car c'est très cher en taxi et il n'y a pas de bus. Ca nous coutera 25 CUC la journée.

Ce fut une sortie agréable  même si la plage nommée Cayo Jutia n'est pas la plus belle de l'île, elle mérite un petit détour. De toute façon les plages le plus belles de l'île sont au nord et sont réservées aux clients de resorts 4 étoiles, qui sont les seuls a avoir le droit d'exploiter le plages, or on a pas les moyens de ce genre d'hôtels, ni l'envie de faire partie de cette clientèle. Même les cubains ne peuvent pas  aller sur ces plages. Une honte, merci qui ? Merci fidèle!


Pas étonnant que le touriste soit perçu comme une vache à lait.
Le paysage autour de vinales vaut le détour quand même. Des champs verts de tabac, entourés de pics rocheux noirs couverts d'une végétation tropicale. On croise des fermiers à cheval, tout à fait l'idée que j'avais de Cuba.
Encore une glace à l'italienne avant le départ, pourquoi  s'en priver ça ne coute rien... Et départ pour Cienfuegos.



CIENFUEGOS:

Est censée être une ville au charme français, on et assez perplexes là dessus. Bon c'est toujours assez difficile de juger ici compte tenu des peintures des bâtiments qui tombent pour beaucoup en décrépitude, la ville a perdu de sa superbe.

Ce qu'on retiendra de cette ville c'est notre seule est unique expérience en WA-WA ou bus collectif. Vous me direz des bus on en a déjà pris des centaines des dangereux, des puants, des poubelles roulantes mais celui-ci etait bondé comme jamais on avait vu avant.
Pour aller à la plage il y a normalement un bâteau mais voilà 2 mois qu'il est en panne alors tout le monde se tourne vers ce dernier bus. On arrive presque 45 minutes avant le départ  et on décide d'attendre à l'extérieur il faut bien trop chaud dedans. Mais 20 minutes après le bus est déjà archi plein!! On paye 1 CUC soit 25 fois plus que les autres passagers, donc à nous deux on a payé pour 50 personnes, grands seigneurs.

Bref on est là collés les uns aux autres et il fait très très chaud, et le bus ne partira qu'à l'heure officielle bien qu'il soit plein depuis longtemps, ils essaieront même de nous tasser pour en faire rentrer d'autres . Ce furent de longues minutes de sauna avant d'arriver à la plage qui une fois de plus en dehors du plaisir de se rafraichir, ne casse pas des briques!! On quitte Cienfuegos le lendemain pour trinidad.



TRINIDAD:

En route pour Trinidad, dans le bus attrappé de justesse(et oui les taxis vous harcelent toute la journée pour vous balader mais quand vous en avez vraiment besoin, ils sont jamais dans le coin alors on a pris un bicy-taxi et pas de chance pour le gars, ça grimpait pas mal)  le controleur n'a pas de monnaie et nous n'avons qu'un gros billet, on se retourne alors pour demander au couple de derrière, ils sont très gentils, nous aident, ce sont des français, on decidera d'essayer de passer les prochains jours en leurs compagnie.

On arrive et le bus pas encore arreté, on peut voir tout plein de pancartes  dont une avec nos noms, toujours avec des fautes biensur! On monte à bord du bicy taxi qui nous attend, il nous dépose dans une casa grande classe on dirait un hotel. On paye le bicy (trop cher) et on part visiter la ville sous un soleil de plomb.

On mange un bout avant de rejoindre nos amis rencontrés dans le bus. Au menu une pizza dégoulinante de gras (attention les pieds ça coule), un sandwich façon panini (bien bon) et ... une glace ben ouais il fait chaud!


La ville est très jolie et  colorée. Comme c'est touristique il y a énormément de vendeurs de souvenirs, de chauffeurs de taxis et autre vendeurs de tours qui nous assaillent, c'est le jeu ma pauvre lucette. Pour le diner on a repéré un resto où on peut payer en pesos  cubanos, le menu est à moins de 2 euros, on entraine les deux autres français avec nous. Bilan : il n y avait plus de poulet pour nous alors que nos voisins de table (cubains bien sur), arrivés après nous ont eu du poulet et en bonne quantité. Nous on a eu du poisson et de la daube de porc pleine de gras quasi pas de viande...en entrée de spaguettis à la mayonnaise (beurk), donc des plats pas très bons... Puis au lieu de nous apporter le dessert comme écrit sur le menu, le serveuse nous apporte la note, on lui réclame la suite donc un dessert et un café. Elle revient et nous claque littéralement sur la table des crèmes beiges sur une coupelle, ça ressemble à rien et c'est dégueulasse on paye et on se casse très énnervés de constater que ça leur déplait qu'on ai envie de partager le mêmes endroits qu'eux. Il y a des endroits pour touristes on devrait rester là bas, ils se moquent que ça nous coute trop cher.



Après une journée plage, on décide d'aller faire du cheval mais en amoureux. On a trouvé une excursion tout inclus pour 8 CUC par personne. On comprendra très vite que tout inclus c'est en fait les chevaux et c'est tout. Pour visiter la plantation de canne à sucre  qu'on a présenté sur la brochure la veille en nous disant tout inclus il faut en fait rajouter 2 CUC par personne. Mais attention à ce prix là on peut prendre une photo avec le propriétaire qui joue de la guitare et on a un verre de jus de canne à sucre. Ceci  dit la ferme est très belle et on ne regrette pas le détour.







Ensuite on fait escale à une cascade, là encore il faut donner des sous au mec qui garde le chevaux même si notre guide est juste à côté à faire sa sieste...Heureusement la cascade est un vrai bonheur, l'eau y est claire et bien fraîche (il fait toujours aussi chaud c'est donc une pause bien agréable).

 On a pris nos sandwichs et il y a un cubain sur place qui propose des cocktails "coco loco" à un prix raisonnable pour une fois. (le coco loco c'est une noix de coco ouverte dans laquelle on ajoute dans l'eau du rhum, du miel et du citron vert) hummm.  Alors on va boire nos premiers cocktails à base de rhum au pied de la cascade, elle est pas belle la vie ? Ca fait pa mal de temps qu'on a pas bu du coup on est vite très gais! Ca change le souvenir qu'on aura de la balade. Bon ceci dit nous nous sommes promis de ne jamais refaire du cheval de si tôt, on a eu des bleus aux fesses et des courbatures pendant 2 semaines.




On quitte trinidad fourbus. Direction Camaguey prononcez camawouai!





CAMAGUEY:

Apres 5 heures de bus congélo(clim reglée à 20°C), on arrive à Camaguey où à notre grande surprise il n'y a pas de rabatteurs pour les casas particulares. Pas de chance, on comptait un peu sur eux pour nous trouver la bonne affaire. Un chauffeur de bicy nous propose quand même de nous avancer et sur la route il s'arrete à la casa de Violetta, la patrone est souriante, l'accueil est chaleureux, la chambre est sympa(20CUC avec p.dej) on reste. Elle nous offre même une savoureuse salade de fruit frais. Dans la maison vivent la mère, la soeur et les enfants des deux soeurs. Violetta elle, 43 ans, vit au coin de la rue chez son (petit)ami ; ) C'est avec la maman qu'on en apprendra enormément sur le Cuba d'aujourd'hui et celui d'avant la Révolution.




Cuba vit depuis la Révolution sous le régime du communisme. Quasi tout sur l'île est gérée par le gouvernement, les boulangeries, les marchands de glaces, les magasins d'approvisionnement, les boucheries, marchands de fruits et legumes, les grands hotels, les stations services, les agences de voyage, les laiteries et fromageries, usine de cigarres, de rhum(c'est d'ailleurs pour ça que Bacardi a fuit Cuba), les entreprises de transport(bus, train, avion, taxi legaux), les hopitaux, les pharmacies, les telecoms, les bucherons et jardiniers  et j'en oublie... Toutes les personnes travaillant dans ces metiers sont fonctionnaires de l'état et sont payés entre 15 et 30 $US/mois... Seules certaines activités sont tolérées pour des particuliers ne désirant pas travailler pour l'état. Ce sont les casas particulares, les paladares, les artisans fabricant des souvenirs, des vêtements, des chaussures, les bicy-taxi, reparateurs de montres, de telephones, etc... mais ils restent bien observés par l'état.

Par exemple, une casa doit obligatoirement tenir un registre indiquant l'identité du locataire, la date d'arrivée et de départ et le prix de la location. Des contrôles sont faits assez fréquemment au hasard(et parfois sur dénonciation)et si une erreur à été comise, une amende de 700CUC pour fraude est donnée sur le champ et sans discution possible. C'est beaucoup dans ce pays, et ils ne prennent pas le risque. Pareil pour les restos de rues, ils tiennent scrupuleusement un carnet.

Depuis la révolution, l'achat de denrées alimentaires se fait selon un rationnement stricte à l'aide d'un carnet que tous possèdent comme nos tickets d'après guerre. Sans celui-ci ils ne peuvent rien acheter. Voici quelques exemples de ce que peut acheter un Cubain dans une boutique destinée aux cubains . Il y a aussi des boutiques où seuls les CUC sont acceptés (pour les touristes ou les gens travaillant du tourisme) mais vous imaginez bien que les prix ne sont plus de tout réalistes, ni pour eux ni pour nous.
Bref voici ce que Fidel pene juste de donner à son peuple : Pour une famille de 5 personnes pour UN MOIS :
10 oeufs dont 5 de qualité inferieur,
1 litre de lait tout les 3 jours pour un enfant de -7 ans (passé cet âge fini le lait),
 250gr de viande/mois pour un enfant de -5ans (passé cet âge fini la viande sauf régime spéciale prescrit par un medecin),
1 demi poulet
250 ml d'huile ....
5 petits pains indivuduels par jour.
Biensûr, il existe un marché caché ou marché noir, mais très peu osent en parler et toujours à voix basse.
Sinon les gens sont agréables, la famille très gentille, on s'y sent bien, on a trouvé un paladar qui vend des glasses à 1 peso, voici une raison supplementaire pour rester plus longtemps et decouvrir la ville plus en profondeur.

On passe devant un ciné, intrigués on s'approche et à l'affiche quelques films français, et même une séance "erotique"!!! 37,2°C le matin... séance à 22h30, elodie ne l'à jamais vu, on hésite je me demande si ce n'est pas un genre de cinéma aquitain(près de la gare à Bordeaux pour ceux que ça interesse) et finalement on a un peu peur et on choisit l'empire des loups avec Jean Reno. On a un peu de temps avant la scéance alors on mange (encore)une petite glace,  et sur le chemin un petit vieux à envie de parler, il est sympa mais l'heure tourne et il nous fait rater le début du film. On paie nos 2pesos chacun(soit -de 0,15€ pour 2) je vous laisse imaginer la tête du ciné pour ce prix, et bien surprise, salle de 40 sieges climatisée avec projecteur video sur un écran de taille correcte. Seul le son était loin du dolby surround, pour le coup, pas très grave pour eux, c'était un film français soustitré en espengouin. La salle était pleine, ils ont même refusé du monde. Non je blague!!!!Au rush de la soirée on a été jusqu'à 4 dont 1 qui est surement venu seulement se rafraichir auprès de la clim car il est parti avant la fin...

Pour nous ça a été aussi une expérience raffraichissante et le film pas trop mal. On sortant de la salle on recroise le petit vieux marchant dans la même direction que nous, il nous raconte alors sa vie, qu'il est dans la ville car sa femme a été soignée d'un Cancer l'année précédente, elle se sent bien maintenant et est sous traitement. Le problême est qu'il est difficile de trouver le traitement à Cuba, il doit parcourir toute l'île pour le trouver. Il l'a enfin trouvé ici à Camaguey mais dans une pharmacie pour touristes à 14CUC donc inaccessible pour ce retraité qui en touche à peine 10 chaque mois... La pharmacie ne se trouve pas dans le centre evidemment. Qu'est-ce que c'est 14CUC pour nous pour aider une pauvre grand-mère souffrante. Et pourtant, on a fait semblant de rien comprendre, il n'a jamais demandé directement et on lui a souhaité bonne chance.
Là vous vous dites les enfoirés de radins, mais je reprends depuis le début pour vous expliquer le vice de ce petit vieux :
Alors il nous croise dans la rue, prétexte  un sujet bidon pour entamer une discussion(le sujet etait qu'elodie marchait vite), il nous tient la jambe 10mn et nous invite même chez lui pour notre prochaine visite de Cuba, très gentil de sa part mais ne nous donne pas son adresse. Malheureusement à ce moment je coupe cours à la discussion car on rate le début du film. On regarde notre film tranquillement et 2 heures plus tard on le recroise marchant dans la même direction que nous, quelle coïncidence!!!! Et là il nous parle de sa pauvre femme qui ne peut pas se soigner car il ne trouve pas le médicament. On sait qu'il y a beaucoup a reprocher au gouvernement cubain mais en ce qui concerne la santé, ils sont au top, tout est gratuit, les medecins sont formés à l'étranger et malgré un salaire de 20CUC mensuel, ils font très bien leur travail. Jamais ils n'auraient soigné une personne d'un cancer pour aprés l'abandonner sans traitement... Ce petit vieux avait même pensé aux personnes un peu douteuses de ses histoires qui auraient voulu acheter directement le médicament à la pharmacie, en disant que la seule qu'il avait trouvé est près de l'aéroport soit assez loin de la ville... Et c'est comme ça quasi tout les jours pour nous  à Cuba.
 Le mieux est encore de dire que tu ne comprends pas quand ils te parlent, et de poser plein de questions pour connaitre le système aussi bien que ceux qui essaient de t'arnaquer.

Sinon les journées ici à Cuba se font un peu longues car on ne rencontre toujours personne, les touristes sont dans les casas, ils sortent le soir mais pour nous c'est une chose qu'on ne peut se permettre car ça coute cher (normalement c'est là que vous avez la petite larme et que vous nous demandez à quelle adresse vous pouriez envoyer de l'argent) et les seules personnes qui nous parlent dans la rue sont interessées. Alors on veut écourter notre séjour cubain pour le quebec et ainsi rentrer plus tôt, vous nous manquez! le fromage aussi!!! Et puis on a dejà vu toute la ville ici jusqu'au zoo!!!!

On apprend alors que l'aéroport de Camaguey est international et il y a un vol pour Montreal, 50USD pour le changement d'aeroport et 50USD de plus pour le changement de date. On est tellement pressés de quitter l ile qu'on est prêts à faire cette dépense, on fait les modifs pour avancer d'une semaine mais malheureusement notre modification est annulée quelques jours plus tard car nous avions acheté le billet sur internet. Alors on restera jusqu'au 19 juillet comme prévu.

Résignés on continue notre chemin vers Santiago de Cuba où se déroule le festival des Caraïbes. Des danceurs et autres troubadours de toutes les îles des caraïbes se produisent chaque jour et chaque nuit. La france y etait aussi representée pour la cuisine des antilles.
On y restera seulement quelques jours pour rejoindre la ville dont tout le monde nous parle depuis des mois, Baracoa.





     





         BARACOA:

Au premier coup d'oeil ,la ville ressemble aux autres avec ce petit plus d'être au bord de la mer. On aura donc une chambre avec vue sur la mer. Baracoa c'est le bout de l'île, il y a même un endroit où l'on peut aperçevoir  Haïti à seulement 70km au large. C'est la région du cacao et du café, mais aussi des rivières, des plages sauvages et des specialités culinaires.
On est dans la casa d'une médecin spécialisée, elle gagne mieux sa vie que la plupart de gens ici car elle fait des missions au vénézuéla payées une fortune. Mais elle aime se plaindre ainsi que sa mère, du coup on devait passer au moins une heure par jour à écouter leurs doléances, toujours les mêmes pendant une semaine! Pourtant les propriétaires de casas sont ceux qui s'en sortent le mieux ici, on le sait alors ces heures de complaintes nous fatiguent d'autant plus. Heureusement sa fille de 17 ans est très gentille et elle veut apprendre le français du coup on aura plaisir à discuter avec elle, je lui offre même mon dico espagnol-français (très utile depuis notre arrivée au pérou), pour l'encourager.






Comme on a du temps ici, on fera plusieurs sorties pour découvrir les paysages typiques des alentours : Les caves souterraines (autrefois l'habitat des hommes des cavernes, des peintures y ont été découvertes), des plages de sable noir, de sable blanc, des rivières à l'eau claire et fraiche bordée de cacaoyers et de palmiers. On se fera même une sortie en side-car pour voir la côte. Finalement la semaine se passera doucement au rythme de nos découvertes culinaires (cucuruchus, chocolat de la fabrique crée par le Che Guevara, ...) et il est temps de prendre notre long bus pour La Havane.




19 heures plus tard nous revoilà chez Mariluz.
C'est chez Mariluz qu'on fait la connaissance d'un couple d'allemand très funs, avec qui nous sommes allés nous promener dans la capitale pour acheter rhum et cigares avant notre départ. Finalement nous avons passé nos dernières  heures avant notre avion pour Montréal à boire les seuls mojitos et pina colada de notre séjour à Cuba. Merci à eux, car on a pas vu le temps passer avant notre départ pour l'aéroport à 23 heures.
Bilan de ce voyage, on a pas envie de devenir communistes, on a pris 3 kilos à force de manger des pizzas et des glaces (seule bouffe économique), on a pas bu plus de 5 cocktails du séjour au pays du rhum. Enfin on a voyagé a Cuba et c'est déjà pas si courant alors on s'estime heureux. Et on va pas vous mentir on est vraiment contents d'aller rejoindre nos cousins du Québéc.