26 janvier 2012






 Bon après 4 mois d'asie on est contents de mettre les pieds en Nouvelle Zélande. Mais on se réjouit nettement moins quand on redécouvre le prix de la vie "occidentalisée". Ici l'hotel c'est 12 euros par personne et non plus pour 2 et c'est en dortoirs. Le bus coute 15 euros par personne depuis l'aéroport. Bref on va avoir du mal a tenir le budget de 15€ par jour par personne ici.

On s'établit 2 jours au backpacker (auberge de jeunesse) de Auckland  le temps de nous organiser. Ici pour tout voir on DOIT avoir un véhicule, le mieux étant de dormir dans celui-ci pour économiser les campings ou hotels qui coutent très cher.
On fait le tour des options qui s'offrent à nous.On arrive pas à trouver de tarifs de location raisonnables sur internet et  le bus est a un prix de malade.Quant au stop n'y pensons pas, les sacs sont trop lourds et surtout il pleut et il caille. L'été le plus pourri depuis des années nous ont dit les kiwis.

Donc Laurent a la bonne idée d'envoyer un message aux gens qui vendent leur voiture et de leurs proposer de la louer de particuliers à particuliers en attendant de la vendre afin de gagner un peu plus d'argent.
C'est gonflé mais ça marche, plusieurs personnes acceptent et parmi eux : Jérome un français en vacances longue durée ici qui veut vendre sa voiture mais a le temps. Il nous la louera pour 12€ par jour et nous pretera meme oreillers, réchaud à gaz et vaisselle. Que du bonheur, on est prets à partir sur les routes de l'ile du nord. eh oui car la nouvelle zélande c'est deux îles.


 Donc premier chapitre l'ile du nord:
Première étape les Coromandel: C'est magique, des Montagnes recouvertes de végétation luxuriante (mix de foret tropicale et montagnarde), qui se jettent dans une mer parfois bleu profond parfois limpide et turquoise. La route est sinueuse et quand on passe sous la couche de nuages accrochés en haut des montagnes on découvre des criques somptueuses. On assiste à un beau coucher de soleil et on décide de passer la nuit dans la voiture.


 Une nuit agitée car on a froid et le réveil le matin fut quant à lui glacial car un ranger a frappé au carreau à 6 heures du mat nous apprenant qu'on avait pas le droit de dormir dans notre véhicule et qu'à ce titre on devra payer une amende de 200 $. On est horrifiés, mal réveillés on comprend quand même que si on veut y échapper on doit ecrire une lettre d'excuse et la remettre à la mairie. Nous nous sommes donc platement excusés et nous avons cessé de faire du camping sauvage. Mais nan je déconne, on s'est mieux cachés c'est tout.


Bon le problème c'est qu'ici il pleut et il  fait très froid donc les randonnées et autres activités d'extérieur on oublie.
On fait beaucoup de voiture.Le pays est assez grand (270 000 km2, la moitié de la France mais tout en longueur) pourtant il ne compte que 4 millions d'habitants, du coup on est pas bousculés...
 Heureusement que le paysage vaut le détour.

Comme c'est une île volcanique on va de découverte en découverte :

D'abord des Paysages de falaises blanches au bord d'une mer très agitée, avec des rochers parsemés au large, et des chutes d'eau sur la plage.Comme ça on peut prendre sa douche d'eau claire si on a eu le courage de se jeter à l'eau (car la mer est à 17 degrés!)


Puis à Hot Water Beach, des sources d'eau chaude sous le sable sur une plage, du coup tout le monde se creuse un spa à la pelle.



Et enfin des sources de boues bouillonnantes et des geysers un peu partout dans le pays, surtout autour de Rotorua. On a même trouvé un parc gratuit (GRATUIT!!!!forcément on y va), où l'on peut mettre ses pieds dans des sources d'eau chaude , très chaude. Très sympa.




Mais nous ce qu'on veut voir c'est un grand geyser. Alors on part pour Wayotapu, où on verra Lady Knox Geyser en action. Comme on arrive à la fermeture on devra d'abord dormir dans un camp gratuit au bord d'un lac. Alors on plante vite la tente entre deux averses et on se precipite sous l'abris pour manger quelque chose de très chaud. Et pendant notre diner on voit nos voisins de tente se mettre en maillots et se jeter dans l'eau du lac, comme ça sans meme sursauter, sans meme un frisson. C'est des malades! Quelqu'un leur a dit que c'était l'été  et qu'en été on se baigne alors quoi qu'il se passe ils se baignent. On se réfugie sous notre tente, c'est peut etre contagieux cette maladie! Et on s'endort au son des violons et des musiques irlandaises interpretees par nos autres voisins. Pas besoin de boule quies, par contre de 2 couches de vêtements.

Au réveil il fait beau, une courte éclaircie appréciée pour demonter et ranger la tente. Direction le Geyser de 20 metres de haut et le parc volcanique. Bon c'est cher mais ça vaut le coup, des lacs aux couleurs incroyables, des paysages lunaires. On en a pour nos sous!







En repartant on prend un auto stoppeur. Jean 49 ans, a l'air d'en avoir 35. Il est d'Arras mais ne vit plus en France depuis des années. Il travaille de ci de là et il est donc sur un très petit budget, comme nous. Du coup il fait du stop. Il reste avec nous pour la nuit dans le même camp gratuit. Il nous apprend quelques bonnes astuces pour voyager léger. Notamment un petit réchaud à alcool à brûler en canette de bières qui nous a sauvé le budget dans l’île du sud. Encore merci à lui.

  


Le lendemain il nous demande si il peut nous suivre sur la prochaine étape, ça ne nous dérange pas il est très sympa et c'est intéressant d'en connaitre un peu plus sur lui. On passe une portion de route étrange qui a l'air abandonnée. On mangera même dans un village aux airs de ville désertée suite à une catastrophe nucléaire. Et pour cause nous sommes sur la forgotten world highway, l'ancienne route des villages de chercheurs d'or et minerais.
Jugez en par vous même voici des photos du centre ville:
      



Encore quelques km et nous voici au pied du mont Taranaki, mais on en verra que les Pieds car il a la tête dans les nuages et pour quelques jours encore. On est forcés de renoncer à son ascension au moins pour ce soir, avis de grands vents. On se replie sur New Plymouth où Jean plein de culot demande aux particuliers si on peut dormir sur leur pelouse. Il a du cran, on est sur le cul. Bon les personnes en question refusent, mais ils nous indiquent un endroit où on peut camper sans crainte des rangers et de leur carnets d'amendes. Je sais ça vire à l'obsession.

On plante les tentes et on va voir en ville un festival des lumières, qui fermera ses portes bien tôt. Retour au camp et heureusement car le vent promis s'est levé et la pluie l'accompagne. On se réfugie sous les tentes juste à temps car après ça c'est le déluge et la tempête, on a le droit à tout les éclairs,le tonnerre.. Je suis morte de trouille, Laurent doit me résonner pour me maintenir dans la tente, je n'ai qu'une envie aller dans la voiture. Je me vois m'envoler avec la tente ou pire foudroyée sous celle-ci.
Devinez quoi ? Eh bien le lendemain, on est tous vivants!



On tente quand même le sommet du Taranaki dont on ne voit toujours que les pieds. Mais ça nous décourage pas. Par contre quand on ouvre les portes de la voiture au dernier parking avant l'ascension, on se rend compte que c'est l'hiver là haut et qu'on est pas équipés. Comme pour finir de nous dissuader il se met à grêler. Retour en bas on décide de repartir vers Auckland. Notre route se sépare de celle de Jean.

En route nous ne verrons plus grand chose on rentre vers auckland tranquilement sous la pluie pour changer.

On prend ensuite un avion pour l'Ile du sud où on nous promet un meilleur climat. A voir ... bye bye auckland et ses oies.

                                            


Deuxième chapitre l'ile du sud:
Voilà On est arrivés à Christchurch sous le soleil ah enfin. On prend notre voiture de location équipée pour le camping. C'est un break dans lequel on peut dormir. On nous fournit les matelas, la vaisselle, le réchaud à gaz et c'est parti.

On est impatients de rencontrer les animaux sur la cote Est du pays. On fait le plein (ce qui en passant nous coutera à la fin du voyage aussi cher par jour que de voiture . En effet au final rien que de location et de carburant on dépasse déjà nos 30€ de budget journaliers car on atteint 48€, et sans manger...). On the road again. Premier arrêt camping sauvage, bien caché des rangers en bord de mer, il a tellement de vent et de pluie qu'on se fait à manger dans la voiture. Meme sortir pour faire pipi est une expédition. On survit à la nuit..Mais on est réveillés de bonheur (la peur du ranger, le froid, la soleil qui se lève vers 6heures, bref on a des sales gueules! Mais on est contents de dormir dans la voiture et plus sous la tente).





On s'arrete dans une charmante ville appelée Oamaru, c'est ici qu'on approchera de très près nos premiers "sea lions".









Les rencontres avec nos amis les animaux vont se succéder. On se dirige maintenant vers Sandfly beach dans la Otago Peninsula près de  Dunedin.
La région est sublime des champs verts recouverts de moutons qui pâturent. Des falaises blanches où la mer vient s'écraser.
Magnifique (entre deux averses).




 On arrive enfin à cette plage qui en Français s'appelle "la plage du sable qui vole". On comprend vite pourquoi. On se précipite tout excités que nous sommes de voir des pingouins. On dévale l'immense dune qui emmène à la plage est une fois en bas on se prend des rafales de vent en pleine face. Rafales qui nous envoient du sable en plein visage eh oui voilà pourquoi cette plage porte ce nom. On est équipés comme des nuls! On pensait que ce serait l'été, en réalité sur cette plage il doit faire 11 degrés et on a pas de coupe vent juste nos pulls. Tous le monde porte des bonnets, des écharpes et des gros manteaux. On est congelés.


Mais heureux de rencontrer notre 1er pingouin qui patiemment monte retrouver son nid en haut de la dune. Il est trop mignon à se dandiner comme ça. Une ranger (encore!!!) vient nous signifier de reculer et de nous rendre au bout de la plage pour les observer de derrière une cachette. Et bien sur c'est super loin!!! On y va bravant le vent et le froid, même les otaries préfèrent dormir sur la plage.





On planquera ici quelques minutes pas très enthousiastes à l'idée de devoir faire le chemin à l'envers et surtout de gravir la dune qu'on a dévalé à l'aller. On aura quand même vu des pinguoins et des otaries en bon nombre.  On se lance. En chemin Laurent entend le cri d'un oiseau de derrière les herbes. Biensur il va voir... En fait l'oiseau entrain de couver nous signifiait par ce cri de ne pas approcher, il est en colère que Laurent soit venu il le course, l'agresse, Laurent prend peur trébuche, tombe et finit par lui jeter du sable pour m'éviter de me faire trépaner à grand coups de becs. Car l'oiseau à un bec immense, une vraie arme blanche. Voici le coupable sur la photo ci dessus.

On a eu peur mais on est morts de rire. On rentre à la voiture, rougis par le vent et la grimpette de la dune. Mais contents! Il est tard on doit encore trouver où dormir et ici c'est pas le plus simple. Il n'y a pas de camps gratuits. Je vais demander dans un camping si on peut payer pour prendre une douche, ils refusent. Quels Cons, je ne comprend pas pourquoi. Bref pas de douche, pas de camping. On dort au bord de la plage après de longues recherches.



Le lendemain on reprend la route pour les CATLINS (morceau de cote est), et en chemin on veut demander à un autre camping pour la douche. Mais le bureau n'est pas ouvert. Eh puis zut, il n'y a personne l'accès est libre, on prendra notre première douche clandestine. Je suis désolée papa, c'est pas beau mais ils ont cas etre moins idiots à nous refuser la douche.

Tous beaux tous propres on repart.



Le long des Catlins on verra de nouveau des magnifiques paysages, des otaries, des phoques, des albatros et meme des dauphins qui jouent à saute monton (photo à l'appui).


On se caille dans la voiture la nuit la température chute beaucoup et il pleut toujours autant dans la journée.













On visite une galerie dans un bus, créee par un inventeur fou qui se base sur la récup d'objet. Laurent est captivé et pour cause c'est hyper intéressant (ça se trouve à papatawai et l'accès est gratuit).





On amorce la remontée vers Queenstown, les paysages sont montagneux et verts. On apprécie enfin d'arriver dans une ville vivante. Car jusqu'ici on a trouvé que les villes, même grandes type Auckland, étaient tristes et mornes sans vie. Ici ça bouge, ça mange sur les terrasses, en plus c'est notre jour de chance il fait beau. On se ballade en ville et ça nous rappelle quand on avait une vie sociale . Lol

On dormira dans un camp qui coûte normalement 7$ mais qu'on compte bien resquier car il n'y a jamais de gardiens car c'est perdu au milieu de nul part. On établit le camp au son des gémissements orgasmiques de notre voisine de tente ... Laurent est tout emoustillé.
En dehors de ça la vue est magnifique près d'un lac couleur émeraude au coeur des montagnes. On se fait à manger sous l'abris et on discute avec 2 jeunes allemands qui nous préviennent que le matin un ranger vient relever les compteurs pour le camp en empechant les vehicules de sortir sans payer. Notre seule chance (vu qu on a pas d'argent sur nous) c'est de nous lever avant son arrivée.

Le lendemain on se lève très tot. Mais le temps que laurent fasse un arrêt aux toilettes, je le vois débarquer, LE ranger. Bon tant pis on est bloqués, on va déjeuner tranquilement. Sous l'abris on fait la connaissance de Mickael un jeune danois qui vient de travailler 5 mois en australie et dépense son argent bien gagné en NZ à coup de sauts en parachutes saut à l'élastique (l'adrénaline c'est la spécialité du coin). Il est temps pour nous d'aller affronter LE ranger, on lui explique qu'on est pas pressés d'aller lui expliquer qu'on a pas de quoi le payer sauf si il accepte les dollars américains. Et spontanément Mickaël nous donne les 14$ néo-zélandais pour le payer. On est super gênés mais on accepte avec la promesse dans nos esprits de lui rendre visite au Danemark une bouteille de vin sous le bras pour le remercier de ce beau geste qu'il a eu pour nous quand on en a eu besoin.  

C'est l'heure de remonter vers Christchurch, en chemin on admire le lac de Tekapo et sa couleur que je ne saurai décrire, on a jamais vu ça auparavant. La photo ne permet pas de s'en rendre compte malheureusement.


Une dernière nuit auprès d'une rivière gelée (je le sais j'ai pris ma douche dedans). On s'ennuie un peu! On ne croise pas grand monde.

Alors on joue aux cartes (Laurent triche, comme d'hab), du coup ça se termine à coup de torchons entortillés qui claquent sur les cuisses. On a jamais dit que le voyage nous avait permis de mûrir ;-)


De retour à Christchurch on rend notre carrosse, et on réalise qu'enfin que dans quelques heures nous serons à Tahiti hébergés sur le bateau d'un couchsurfeur qui nous reçoit pour 3 jours. Le climat de la Nouvelle Zélande ne va pas nous manquer mais on a quand même le regret que la seule baleine qu'on ai vu aie été en métal (cf photo plus haut).






1 commentaire:

Anonyme a dit…

bonjour les amis (frigorifiés). Encore de superbes photos et bravo pour les commentaires !!!!
en fait pour être tranquille en NZ il faut prévoir un déguisement de ranger. nous allons finir par adorer notre police nationale.
pour le froid, la pluie et le vent, n'ayez pas de regrets, c'est pareil ici.
Nous vous embrassons très fort. CHEC MAT