Après avoir quitté le calme et la sieste attitude de Puo Quoc, on est vite remis dans le bain du voyage. On prend un bateau matinal pour rejoindre la cote du Vietnam et évidemment la mer est agitée. Ben oui sinon c'est pas marrant ! Mon petit déjeuner fait demi tour. On se croierai dans un hors bord, la coque du bateau claque violemment sur les vagues. En moins de temps qu'il en faut pour le dire on arrive au Vietnam ou un minibus nous attend pour nous emmener de l'autre coté de la frontière Cambodgienne.

Mais evidemment avant de nous conduire au poste frontière ils nous demandent nos passeports pour (soit disant) nous faire gagner du temps et demander nos visas à notre place. "Ce gain de temps" nous coutera 10 $ chacun en plus du cout des visas.

On est pas ravis mais bon on arrivera (peut etre) plus vite au Cambodge.

Mais... évidemment il y a une tchèque dans notre bus qui a dépassé la date d'expiration de son visa elle doit donc payer (au black, biensur) une surtaxe, dont le tarif n'est affiché nulle part. Elle négocie le montant, ça ne plait pas aux fonctionnaires qui décident de la garder un peu plus longtemps histoire de négocier une augmentation du tarif. De notre coté on nous envoie prendre nos visas cambodgiens et attendre que cette histoire se tasse, dans le no man's land situé entre le vietnam et le cambodge. Nous sommes 3 a attendre dans le bus en plein soleil sans clim.

3 heures plus tard, notre guide revient sans la fille et nous annonce qu'elle faisait la maline et ne voulait pas payer les 50 $ que réclamaient les fonctionnaires et qu'elle a donc été emmenée au poste de police. Oups ! Quand on pense qu'on avait oublié de regarder la date de validité de nos visas et qu'on s'est rendus compte au poste frontière qu'il ne nous restait que quelques heures avant expiration, on en a des frissons.

Avec beaucoup de retard on reprend la route pour Sihanoukville, mais on a pensé à tout et on a déjà réservé une chambre sur place, on a meme droit à un "pick up" gratuit à la gare routière par le gérant de l'hotel. On l'a prévenu de notre retard tout va bien.

Sauf qu'à notre arrivée à destination, le chauffeur de bus refuse de nous déposer comme prévu à la gare routière, il a décidé de se faire un peu d'argent en proposant de nous déposer directement sur le boulevard le long de la plage moyennant 1$ chacun. Mais nous ça ne nous arrange pas du tout, notre hotel nous attend !!! On lui dit de nous déposer d'abord comme PREVU à la gare routière et il nous dit en toute décontraction : la gare est à quelques minutes à pieds vous n'avez qu'à marcher... Notez qu'il fait nuit noire, qu'on ne voit rien aux alentours qui ressemble à une gare et que nos sacs pèsent bien lourds.

Après avoir protesté, en vain ... On se rend à l'évidence on a plus d'hotel. Une chose est sure par contre il peut se mettre ses 2$ dans le ... Il nous dépose finalement là où il voulait et les autres passagers qu'on a ralié à notre cause ne lui donneront pas un $ .

C'est tout ce que l'on vous dira sur Sihanoukville car la ville n'a aucun intéret.La plage principale est bordée de restaurants et de bars à touristes et la mer est pleine de rochers. Mais l'arret d'une journée ici nous a permis de nous décider de la suite de notre itinéraire. 

Direction Chi path dans la partie sud de la foret de Cardamome.

On a entendu dire et vaguement lu sur notre guide qui date de 2007, que Chi Path est un village éco touristique, d'où l'on peut faire des treks d'observation de la faune locale (singes gibbons, oiseaux multicolores...), et où l'on peut passer quelques nuits dans des Homestay (bed and breakfast si vous préférez) en contact direct avec les habitants. Le reve pour nous.

Le bus nous dépose au milieu de nul part près d'un embarcadère, la ville est morte on se croierait dans un western, on s'attend à voir débarquer john Wayne. Sur un panneau on nous indique qu'il n'y a plus de bateau publics (à 2$) mais des bateaux privés à 22 $ ou l'option plus rockn' roll de la moto pour 5$. Nous voici donc derrière nos chauffeurs avec nos gros sacs, partis pour près d'une heure de moto sur des chemins poussiéreux et défoncés. on arrive sains et saufs à Chi Path prets à en savoir plus sur les aventures qui nous attendent.

Et on découvre à notre grande surprise que les prix ont doublés par rapport à 2007 et que notre cher lonely planet a omis de stipuler qu'il n'y a pas de distributeurs automatiques de billets ou de banque ici!!!!! Or on dispose de moins de 100 $ alors qu'on pensait passer 4 ou 5 jours sur place. Je me souviens tout à coup que nos sauveurs Bernard et Delphine (mouah, on vous aime), nous ont glissés des dollars de secours dans le livre de voyage qu'il nous ont offerts. De fonds de poches en fonds de livres, on arrive à s'organiser un treks de 2 jours une nuit, plus 2 nuits en homestay et le retour en bateau puis en bus sur Phnom Penh capitale du Cambodge. Une fois tout ça payé il ne nous reste RIEN!!!!!!! Pas super fiable le lonely planet !

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Le propriétaire du homestay vient nous chercher à moto, nous sommes à 1,5 km de la base de trekking. On ne réalise pas sur le coup que demain dès l'aube on va devoir refaire le chemin à pied en sens inverse avec près de 40 kg sur le dos. Ici il fait nuit à 17 heures, donc à 17h45 notre diner est servi, on pensait passer du temps à échanger avec nos hotes. Pas du tout, Mr est de mariage est file après nous avoir servi son piètre repas, et Mme ne parle pas un mot d'anglais et ne se prete pas au jeu du langage des signes. De plus le bébé est malade. Au lit à 19h30 . Vive la campagne.

Le trek quant à lui n'a pas été à la hauteur de nos espérances, les seuls singes que nous avons aperçus, c'est parce que j'avais mon appareil photo rivé sur la cime des arbres. Notre guide ne connait rien à la faune locale. Finalement on ne fait que marcher dans la jungle et lutter contre les sangsues qui nous assaillent par dizaines.Il faut savoir que pour pouvoir boire votre sang sans arret, ces charmantes betes vous injectent un anti coagulant. Résultat une fois la bete enlevée, vous continuez à saigner pendant des heures. Un de nos compagnons de trek atteint d'une Dhiarrée sévère, en a fait l'expérience jusque dans ses sous vetements!

On a dormi dans des hamacs avec moustiquaires intégrées en plein air, après avoir mangé un repas cuisiné au feu de bois (bon ok c'est encore et toujours du riz mais au feu de bois!). C'est le seul souvenir un peu agréable du trek! Ca et les centaines de papillons qui s'envolent à notre passage.

On quitte le village sans regrets au bout de 3 jours direction la Capitale.

On nous avait dit du mal de Phnom Penh, en réalité on a beaucoup apprécié la ville, on y restera 3 jours sans mal. On a meme assisté en VIP à 5 matchs de Kick boxing. Bilan 2 K.O, quand on est au premier rang c'est assez impressionnant. D'autant que tous les coups (sauf celui du lapin) sont permis. Coups de poings, de pieds, de coudes, de tete...C'est violent et grisant à la fois, surtout qu'un groupe de musique traditionnel joue en live et accélère au rythme des coups et fait monter la tension. On espère avoir la chance de faire découvrir ça à anthony et mélanie ainsi qu'à mes parents qui nous rejoignent en Thailande en décembre.

Enfin nous voici à Siem Reap. Pour ceux à qui ça ne dit rien c'est la ville où se situent les temples d'Angkor. Vous nous direz, des temples angkor et angkor c'est lassant... (blague de Laurent)

Mais là c'est sans comparaison, on a particulièrement aimé Ta Prohm. Des ruines envahies d'arbres aux racines impressionantes qui s'insinuent dans les murs, poussent sur les toits. On se sent comme Indiana Jones et Lara Croft. C'est d'ailleurs ici qu'à été tourné Tomb Raider. Les couleurs sont halucinantes, pas besoin de photoshop tout est là au naturel. Le pass pour la journée coute 20$ (c'est assez cher en comparaison avec le niveau de vie dans le pays), mais le parc est immense. On a pris l'option écolo, vélo. Mais après s'etre levés à l'aube (vers 6 heures), on sent un coup de fatigue vers 14 heures et on se trouve l'endroit revé pour une sieste. Elle est pas belle la vie ?

De Siem Reap on peut aussi visiter des villages flottants. Tout est là en version waterworld (une école, une église, un temple, les restos, le coiffeur et meme la Gendarmerie!). On glisse une petite photo à l'attention de Jean-Lou. Peut etre qu'ils sont ouverts à une mutation...

 

C'est très mignon ici et les gents comme partout au Cambodge sont très accueillants et souriants. Les enfants parlent tous un peu anglais et nous saluent avec de larges sourires et parfois meme ils nous envoient des baisers. Ils sont la plupart du temps en train de jouer dans les rivières tous nus, ils font meme du vélo nus.

Une chose nous surprend ici, c'est que les parents se reposent beaucoup sur les ainés pour s'occuper des petits frères et petites soeurs, et peu importe que l'ainé n'ai qu'un an ou deux de plus. On voit souvent une petite fille de 5 ans portant son frère sur la hanche ou sur le dos. Les parents savent aussi que les frimousses des petits nous font craquer alors ils les envoient vendre des souvenirs dans la rue, on se fait souvent envahir de petits entre 2 et 5 ans qui nous crient "one dolla', pleaaaase". On résiste pour ne pas encourager ça mais c'est duuuuuur.

Notre dernière étape au Cambodge avant le Laos c'est Kratie. Une ville sur le Mékong qui a la particularité d'abriter dans son bras de fleuve la plus grande population de dauphins Irrawaddy. Ces dauphins à la tete très bombée, sont en voie de disparition. Ils étaient plus de 1000 dans le mékong il y a 20 ans aujoud'hui ils seraient 75. Ben oui ça fait des dégats la peche à la dynamite!!!

On prend un bateau pour 14 $ pendant plus d'une heure pour rejoindre le milieu du fleuve et on attend, et comme par magie les voilà. On en verra une trentaine, ils viennent doucement respirer puis replongent presque aussitot. C'est assez émouvant de les voir encore dans leur environnement naturel. Bien sur 14 $ pour une heure c'est pas vraiment donné mais si ça pousse encore les locaux a respecter l'environnement de ces derniers dauphins on est heureux d'y participer. Les photos ne donnent pas grand chose, on était trop loin mais on devine un dos, si si!! lol

Il faudra vous contenter d'aller voir "dauphins irrawaddy" sur google image pour les voir mieux. 

Kratie n'est pas une jolie ville mais on a lu que l'ile en face à 10 mn de ferry valait l'excursion d'une demi journée à vélo. On tente l'aventure avec deux martiniquaises rencontrées dans le bus de Siem Reap à Kratie, Violeine et Annick. On a adoré faire leur rencontre et arpenter l'ile à la recherche de tortues qui ont depuis longtemps quitté les berges de cette ile. Mais la rencontre avec les habitants pour leur demander à l'aide de dessins et de gestes où trouver ces mythiques tortues, nous a vraiment charmé. On ne comprend d'ailleurs pas pourquoi le lonely n'insiste pas plus sur cette ile. 

C'est intacte et charmant. Les gens sont souriants et heureux de nous voir, ils s''arretent pour nous parler. Après réflection on se dit que finalement c'est mieux que le fameux guide ne parle pas plus de cet endroit, car a chaque fois qu'ils pointent quelque chose du doigts, cela perd de son charme en moins d'un an. Les prix y doublent et les locaux perdent leur sourire. Mais bon vous etes dans la confidence, alors si vous allez à Kratie faites un détour, c'est 1$ la location de vélo et 1$ le ferry, ça ne vaut pas le coup de s'en priver. Vous n'aurez pas la chance de le faire en compagnie de nos pétillantes amies de la Martinique mais bon il faut bien qu'on se sente privilégiés de temps en temps.

Voilà c'est la fin de notre aventure au Cambodge, se fut court mais intense, dès notre arrivée au Laos les larges sourires des Cambodgiens vont nous manquer. On vous en dira plus au prochain épisode.

 

En bonus quelques photos supplémentaires des temples d'angkor: