Nous revoilà ! Comme on le disait précédemment nous avons du mal à trouver internet partout où nous allons. Du coup on a beaucoup de choses à raconter.

Nous avons quittés nos colocs de Nairobi le 14 juillet, (petite pensée pour Léo) et nous sommes allés récupérer notre voiture de location.

AH ! L'épisode de la société de location. D'abord notre véhicule n'est pas dispo car il a été embouti sur le parking et du coup on en a un différent qu'il faut régler en cash (pas louche du tout). On nous assure qus c'est un diesel . Premier plein confirmation c'est un ESSENCE. Ensuite probleme electrique, vitre qui ne se ferme pas, cosse de batterie mal sérrée qui se deconnecte sans arret, phares mal réglés (ça enerve les gens en face) et accelérateur qui ne répond plus qu'en tout ou rien, je m'éxplique, accélerateur à fond ou rien, sympa pour la ville. D'ailleurs la ville, Nairobi, pas de règles sur la route, pas de priorité, aucun respect des feux, un bordel inimaginable avec pourtant des flics à chaque coin de rue. On s'y fait vite et c'est assez marrant à vrai dire, faut juste etre bien réveillé : )

Alors on prend la route pour le parc uhuru où nous avons rendez vous avec Cecilia et Damo, 2 chinoises qui partageront les prochains jours avec nous. On les apperçoit mais une chose étrange, elles n'ont qu'un petit sac à main. Où sont leurs sacs de voyage ? Incompréhension ou faute d'étourderie, elles les ont laissés chez Sakina, couchsurfeuse qui habite devinez où ? À 5 mn de nos collocs soit à 1h façile en traversant Nairobi qui je le rappelle, est une jungle urbaine.

Bref en perd du temps mais on fait une super connaissance. On vous en reparlera plus tard.

Une fois les sacs récupérés et les chinoises embarquées, nous partons à l'aventure, direction Narok et le parc national du Masai Mara.

Malgré un grand sens de l'orientation, (surtout pour moi (elodie), nous nous perdons plusieurs fois. Les kenyans ne sont pas les rois de la signalisation routière. Après de nombreux demi- tours, nous retrouvons freddie, notre couchsurfeur masai qui nous accueille chez lui. La nuit est presque tombée mais il tient à nous faire rencontrer sa maman dans leur village masai.

Nous empruntons une route chaotique (le mot est faible) et nous rencontrons nos premier zèbres. Lorsque nous arrivons au village sa soeur nous accueille avec ses enfants auprès de l'enclos à boeufs. Nous entamons une marche à pied au clair de lune. Lorsque nous arrivons chez sa maman nous sommes sous le charme de cette petite femme en habits masai qui nous accueille dans sa maison de terre en toute simplicité. Elle nous montre ses vaches, ses veaux et freddie nous explique son quotidien. Nous avions apporté des denrées alimentaires, en remerciement elle nous prépare un thé au lait. Jamais un thé au lait n'a été aussi bon !!! Peut etre est ce du au sentiment d'etre des privilégiés ce soir.

Nous la quittons après l'avoir saluée en masai, merci : ashé et aurevoir : olé séré.

Freddie nous apprend également que les enfants masai doivent le respect aux ainés et que de ce fait ils doivent saluer en présentant leur tete pour que nous posions notre main dessus. Nous devrons en faire de meme en présence d'un masai plus agé que nous.

Retour en ville on découvre notre habitat pour 2 nuits. Une petite pièce de 15m2 avec électricité mais sans eau. La douche c'est au pichet d'eau et les toilettes sont en fait des latrines (un trou dans le sol au dessus d'un profond fossé. Pas de chasse d'eau pas de cuvette. Et en bonus quelques mouches. Ps : ne pas éclairé le fond du trou, c'est vivant là dessous et on a quelques appréhension à s'accroupir. En gros pour imager, pensez à la scène où indiana jones tombe dans un temple enfouit rempli de serpents, bon ok là c'est pas des serpents....

On s'installe à meme le sol, nous avons laissé le lit aux chinoises. On éteind la lumière demain debout 6 heures pour rencontrer notre guide masai : Junior !

Le jour suivant : La route de chez Freddie au centre de Narok est tellement pourrie que nous commençons la journée par : Une crevaison !!!

Junior notre guide nous rejoint donc au garage, enfin au stand de réparation de pneus. Le mécano nous montre les 3 énormes trous à réparer tarif : 1200 shillings soit 10 euros. Ca fait pas cher le trou.

On est partis pour 2H de route de brousse pour ne pas dire de merd.., je suis malade (pas besoin de préciser qui je suis). Pour 80 $ on entre dans la parc accompagnés de notre guide (payé 1500 shillings). La journée de safari commence, on croisera des lions, des guépards, des girafes, des éléphants, des buffles, des Gnous, des hippos, des zèbres, des oiseaux aux couleurs et aux tailles improbables... bref le livre de la jungle en vrai.

Après cette superbe balade, on a accepté de visiter le village masai de Junior moyennant 1500 shillings par personne. Une visite qui nous en apprendra beaucoup sur leur mode de vie.

Alors raconte moi c'est quoi la vie d'un masai de l'an 2011 ? :

Eh bien tu vois un masai de 2011 est connecté au monde, il a un téléphone portable et s'en sert toutes les deux minutes (c'est notamment comme ça qu'il sait où trouver les animaux dans la réserve. Un bon guide est un guide qui connait les numéros de téléphone de tous les autres guides!).

Un masai de 2011 meme si il porte un short vit quand meme de façon traditionelle. Dans des maisons construites avec de la bouse de vache. Si si, de la bouse ! Il faut les reconstruire tout les 9 ans car les termites s'en font un régal. Alors nous vous déconseillons l'utilisation de la bouse chez vous sauf si vous envisagez de changer de déco tout les 9 ans !

Les masai ne mangent de barres de céréales, ils boivent chaque matin un bol de s ang de boeuf tout frais tiré de la carotide de celui-ci. On a assisté au piquage du boeuf et au remplissage du bol, on nous a meme proposé d'en boire mais on avait pas réellement soif. Meme pas cap' !

Pour celles qui cherchent un mari sachez que vous valez en moyenne 10 vaches et quelques moutons et des chèvres. Mais votre mari peut etre exonéré de payer ce prix si il saute le plus haut de tout les hommes ou si il a tué le lion.

A 14 ans un homme n'est plus autorisé à vivre avec le reste de la famille dans la case. Il doit s'exiler pendant 4 ans dans la brousse pour surveiller les troupeaux, apprendre les plantes médicinales, et apprendre le maniement des armes masai pour aller chasser le lion. A 18 ans il pourra se marier. Un mariage arrangé bien sur.

Fin de la visite. On est un peu émus c'était très impressionnant de voir en live ce qu'on ne voyait qu'à la télé. Junior nous offre un petit gouter : du mouton grillé.

On remonte en voiture pour 2 heures de route abominable. Evidemment on crève pour la deuxième fois. Et laurent doit changer de roue sous les yeux d'un jeune berger masai de 14 ans .

On arrive à Narok très tard, Freddie nous attend. On l'accompagne en club, beaucoup de viande saoule là bas on rentre dormir vers 2 heures .

16 Juillet,

En route pour le lac Naivasha, cette fois pas d'erreur déguillage on arrive au fisherman's camp en moins d'un heure et demi.

Le Camping est super, situé juste au bord du lac où les hippos ont élu domicile. 1000 shillings la nuit pour deux. Douches chaudes et toilettes, tables de camping et coin pour faire le feu auprès de la tente. C'est décidé on reste là pour quelques jours.

Les chinoises proposent de cuisiner ce soir . Après avoir tout acheté dans le village, enfin à peu prêt ce qu'elle cherchaient (elles cherchaient des wings de poulet comme chez auchan, mais ici les poulet ça se vend soit vivant, soit par moitié!), on se rend compte qu'on a pas de pot au feu ! C'est balot, hein. Les proprios du camping nous prettent ce qu'il faut. On est préposés au feu tandis qu'elles préparent les ingrédients.

Pour tout vous dire cuire à meme le feu c'est pas facile ! Surtout que leur recette demande de cuire du riz, puis de faire bouillir le poulet, puis de tout cuire dans une grande gamelle. On mangera tard mais très bien.

On est « full ». Au dodo.

17 juillet,

Au réveil on subit l'attaque d'immenses oiseaux : des marabous, pilleurs de poubelles. Ils sont très impressionnants. Au programme Hell's Gate, un parc qu'on peut parcourir nous meme en voiture. On approche de très prêt les animaux c'est très sympa.




Cette fois on fait la connaissance des phacochers, vous savez « pumba » dans le roi Lion. C'est la saison des amours chez les pumbas, on assiste en live aux ébats amoureux, photos à l'appui.

On sort du parc. Ce soir c'est à nous de cuisiner. Au menu poisson et patates en papillote cuits dans la braise. On a eu du mal à trouver du poisson. On apprendra plus tard que c'est parce que la peche est interdite dans le lac pendant 3 mois pour laisser grandir les bébés tilapias et préserver l'espèce. Nous avons donc acheté du poisson illégalement peché : ooops !

On a quand meme tout mangé et le lendemain ce sont nos amis les marabous qui ont tout fini en bonus ils ont meme essayé de nous piquer un gobelet. Mais Laurent l'a courageusement récupéré.

18 juillet,

Après une balade très instructive sur le lac et la rencontre avec les hippos, on fait la connaissance des singes du camping. Une vértiable horde, tous plus mignons les uns que les autres.

19 juillet,

Retour sur nairobi. On est censés retrouver Sakina chez elle (la couchsurfeuse qui héberge les chinoise). On se souvient d'une partie de la route. On est pas trop loin du but quand les chinoises nous disent qu'il faut suivre le bus violet devant nous, car il passe devant chez elle. Alors règle numéro 1 : Ne jamais faire confiance au bus violet. Il nous a emmené partout sauf chez Sakina.

Quand enfin nos amies semblent reconnaître quelque chose dans le paysage, eh bien c'est une erreur. Règle numéro 2 : Ne jamais faire confiance aux chinoises !

Bref 3 heures à tourner dans Nairobi pour finir par rendre la voiture à l'aéroport et rentrer en taxi chez Sakina qui ne reçoit notre texto de SOS qu'au moment où l'on vient de rendre la voiture.

Quand ça veut pas, ça veut pas.

Retour chez sakina qui nous héberge gentiment. On fait la connaissance de ses deux filles : Tracy, 13 ans et Sandra 14 ans. Toutes deux sont premières de leur classe et doivent de ce fait aller à l'école tous les jours de la semaine, y compris le samedi et le vendredi de 6 heures à 20 heures pour passer un examen final et rentrer au lycée.

Sakina nous explique qu'elle gagne 110 € par mois, qu'elle paye un loyer de 80 € par mois pour un appartement qui n'a de l'eau courante que 2 jours par semaine. (le reste du temps elle stocke l'eau dans des containeurs en plastique et elle s'en sert pour tout , de la vaisselle, en passant par l'eau pour la chasse d'eau et pour prendre sa douche). L'école de ses filles coute 85 € tous les 3 mois. Pour s'en sortir elle achète parfois des vetements en gros qu'elle revend ensuite. Elle reve d'ouvrir son salon de coiffure. Dès qu'elle le peut elle achète une partie de se reve : un sèche cheveux, des serviettes...

Elle a pourtant le sourire et nous dit que d'accueillir des gens du monde entier ça lui change les idées, ça lui donne la patate. Ce qu'elle veut par dessus tout c'est voir ses filles réussir. Elle se lèvera à 3 heures et demi pour nous accompagner en taxi à la station de bus, elle veut etre sure qu'on est bien en sécurité. Elle est adorable. On reviendra la voir avant notre départ pour Londres.

20 juillet :

6h30 nous voici dans le bus pour Dar es Salaam. Le billet coute 25 € par personne. On a eu de la chance de trouver une place sans réserver normalement il faut acheter le billet bien avant.

La compagnie s'appelle Dar express.

A en juger par la conduite du chauffeur c'est plutot DAR DAR EXPRESS ! IL roule comme un fou dans des routes de brousse on fait des bonds de 20 cm sur nos sièges quand il prend des trous ou des dos d'anes sans ralentir. Franchement, on a eu parfois très peur. Mais on arrive à bon port à Dar es Salaam à 19h30.

21 juillet :

On est sur le ferry pour zanzibar, 40 $ le billet par personne sur la compagnie AZAM. A la télé ils nous passent le film « seul au monde ». Vous savez ce film où Tom Hawks se retrouve échoué sur une ile pendant 4 ans après un accident d'avion. C'est super rassurant quand on se trouve sur un bateau en pleine mer !

Vivement les plages de Zanzibar !